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PROGRAMME DE FRANCAIS

1. ÉPREUVE ORALE

1.1. Le texte non Littéraire
Le candidat disposera de dix à vingt minutes pour prendre connaissance d'un texte purement informatif ou d'un texte nettement persuasif d'une à deux pages d'une quarantaine de lignes.
Ce texte sera clairement structuré (titre, intertitres éventuels, paragraphes) et il portera sur un sujet de culture générale : littérature, beaux-arts, mass media, sciences, techniques, sports, problèmes de société. A défaut d'être conçu pour les besoins de la cause, il sera issu d'un manuel scolaire de quatrième année; d'un magazine ou d'un ouvrage de vulgarisation destiné aux adolescents. Si l'on puise dans la presse pour la jeunesse (livres ou périodiques), on évitera les textes dont la compréhension est fortement conditionnée par un intérêt particulier pour la matière.
Le candidat, préalablement averti des caractéristiques de la performance attendue de lui et des bases d'évaluation (cf. infra) pourra, s'il le souhaite, prendre des notes sur une fiche de format 15/10 cm et utiliser ces notes pour répondre aux questions de l'examinateur. En revanche, il ne disposera plus du texte dont il vient de prendre connaissance.
Le questionnement portera d'abord sur la nature informative ou persuasive du texte.
S'il s'agit d'un texte informatif
Les questions suivantes concerneront le thème du texte (" De quoi est-il question, globalement ? ") ainsi que les divisions et (éventuelles) subdivisions du propos. (" De combien de parties se compose ce texte ?"" Certaines d'entre elles sont-elles subdivisées ? " " Résume le contenu de chaque division et subdivision ").
L'évaluation des réponses du candidat s'effectuera sur les bases ci-dessous:
    aptitude à percevoir l'organisation du texte ou, éventuellement, à réorganiser le propos de manière satisfaisante;
    aptitude à saisir l'essentiel du propos;
    aptitude à énoncer, dans une forme personnelle, la pensée d'un tiers, en respectant cette pensée;
    aptitude à communiquer dans le registre de langue requis par la situation;
    aptitude à respecter les codes conversationnels impliqués dans la situation (gestuelle, mimique, regards. voix).
S'il s'agit d'un texte persuasif Les questions porteront, pour commencer, sur la thèse (conclusion) que l'auteur s'attache à faire admettre (" Que veut-il que son lecteur croie et/ou fasse ? "), ainsi que sur une éventuelle antithèse qu'il dénonce ou dont il se démarque (" L'auteur fait-il état d'une thèse opposée à la sienne? Quelle est-elle ? Qui la soutient ? ").
Elles auront trait ensuite aux arguments à l'appui de la thèse et de l'éventuelle antithèse ("Que dit-il pour que son lecteur croie et/ou fasse cela? Que disent ceux qui veulent faire croire et/ou faire faire le contraire ? Enumère les arguments).
Elles seront relatives, enfin, à la réaction du candidat à l'argumentation ou aux argumentations contradictoires (" Es-tu d'accord avec l'une ou l'autre thèse? Pourquoi les arguments en faveur de la thèse opposée ne te persuadent-ils pas ? ").
L'évaluation des réponses du candidat s'effectuera sur les bases suivantes :     aptitude à repérer une thèse explicite ou à inférer une thèse implicite et, en pareil cas, à la formuler soi-même correctement;
    aptitude à distinguer les arguments à l'appui de cette thèse;
    aptitude à résumer ces arguments;
    aptitude à critiquer les arguments à l'appui d'une thèse que l'on n'avalise pas;
    aptitude à communiquer dans le registre de langue requis par la situation;
    aptitude à respecter les codes conversationnels impliqués dans la situation (gestuelle, mimique, regards, voix).
1.2. Le texte littéraire
Le candidat disposera de dix à vingt minutes pour prendre connaissance d'un texte de fiction narratif de deux à quatre pages d'une quarantaine de lignes.
Ce texte correspondra aux premières pages d'un récit bref (nouvelle, conte, légende) issu soit du fonds de littérature de jeunesse, soit du fonds de littérature pour adultes. Dans cette dernière hypothèse, on veillera soigneusement à éviter que, par le thème, l'écriture ou les connaissances présupposées, ce début de récit n'excède les possibilités de compréhension d'un élève moyen de quatrième année.
On veillera à assurer la meilleure lisibilité typographique du texte et on prendra soin d'en numéroter les lignes.
Le candidat sera préalablement averti des caractéristiques de la performance attendue de lui et des bases d'évaluation (cf. infra), mais il ne pourra pas prendre de notes. Pour répondre à la première série de questions de l'examinateur, il ne disposera plus du texte dont il vient de prendre connaissance. Pour répondre à la deuxième, il devra s'y reporter.
Le questionnaire sans le texte Deux sortes de questions bien distinctes seront posées au candidat.
Les premières auront trait, exclusivement, à l'univers de l'histoire : elles visent à évaluer la compréhension de l'action (" Où et quand les faits se passent-ils? Qui fait quoi ? Dans quel but ? Pour quelles raisons ? Avec quel résultat ? Quelle suite imagines-tu ? ").
Les deuxièmes porteront sur les rapports que le candidat peut établir entre l'univers de l'histoire et son monde d'expérience : elles visent à évaluer la compréhension du récit, autrement dit la capacité du lecteur à intégrer l'histoire racontée à ses propres structures cognitives et affectives (" Trouves-tu que le récit soulève un problème intéressant? L'histoire te paraît-elle vraisemblable ? Peux-tu rattacher le récit à un genre narratif que tu connais ? A défaut, peux-tu faire un rapprochement avec un autre récit que tu as lu ? Estimes-tu que les personnages, les situations, les péripéties de l'intrigue ont une certaine originalité ? Quel jugement portes-tu sur la conduite des personnages, les croyances, les valeurs qui les guident ? Y a-t-il un personnage dont tu te sens proche ou, au contraire, avec lequel tu penses n'avoir rien en commun ? Y a-t-il un personnage pour lequel tu éprouves de la sympathie, ou, à l'inverse, de l'antipathie ? ").
Le questionnement avec le texte La première partie des questions sera commandée par les réponses donnés aux deux questionnaires précédents, le candidat étant mis en demeure de les justifier en se fondant sur les données textuelles explicites ou sur ce que le texte donne implicitement à comprendre.
La seconde partie portera sur les techniques narratives et stylistiques utilisées par l'auteur pour produire divers effets (de sympathie, de connivence, de réel, de surprise. de suspense, de mystère, d'ironie, etc.) : choix du narrateur, utilisation d'un registre de parole, focalisation interne, discours intérieur, bouleversement de l'ordre chronologique, rupture spatiale, action non associée (fréquente dans un début in medias res où le lecteur ne connaît pas les tenants de l'action, les buts, les motifs, les mobiles des agents. l'identité de ceux-ci), figures diverses, etc.

2. ÉPREUVE ÉCRITE

Selon que le texte choisi pour l'épreuve orale ayant trait au texte non littéraire sera informatif ou persuasif. le candidat devra rédiger un texte persuasif ou informatif.
S'il s'agit d'un texte persuasif
Ce texte relèvera de la variété" lettre ouverte" (telle qu'en publient les journaux dans le courrier des lecteurs).
Deux sujets seront proposés au choix du candidat.
1) Il lui sera demandé, après avoir introduit la question, de prendre position pour ou contre une mesure concrète par laquelle il peut se sentir concerné (type: limitation de la puissance des baladeurs, étalement des cours sur dix matinées, modification de l'obligation scolaire, dépénalisation de la consommation de drogues douces, etc.) et de justifier cette prise de position.
2) Il lui sera demandé de réagir à une lettre ouverte faisant état d'une opinion par laquelle il peut se sentir concerné.
Les bases d'évaluation spécifiques (cf. infra pour celles qui ont trait à la correction linguistique) varient partiellement selon l'option :
    aptitude à introduire un sujet de controverse (1°),
    aptitude à interpeller un tiers (2°),
    aptitude à inventer des arguments (1°),
    aptitude à réfuter ou à contre-argumenter (2°),
    aptitude à développer un argument (1° et 2°).

S'il s'agit d'un texte informatif
Ce texte sera le contracté d'un texte-source lui-même informatif issu d'un magazine ou d'un ouvrage de vulgarisation destiné à la jeunesse. Une fois de plus, on évitera les textes dont la compréhension est fortement conditionnée par un intérêt particulier pour la matière.
Comme lecteur-destinataire fictif on désignera au candidat d'autres adolescents et on lui précisera à quel usage (fictif également) est destiné le contracté (article pour une revue scolaire, un " fanzine ", une encyclopédie, texte à placarder sur un panneau d'exposition, etc.).
Les bases d'évaluation spécifiques (cf. infra pour celles qui ont trait à la correction linguistique) seront les suivantes :
    aptitude à percevoir l'organisation du texte ou, éventuellement, à réorganiser le propos de manière satisfaisante;
    aptitude à saisir l'essentiel du propos;
    aptitude à énoncer, dans une forme personnelle, la pensée d'un tiers, en respectant cette pensée;
    aptitude à respecter les contraintes de contraction;
    aptitude à tenir compte de la destination du contracté.

La correction de la langue
Le candidat pourra consulter ses ouvrages de référence personnels. Un dictionnaire et un précis de grammaire seront mis à sa disposition.
On se référera aux bases d'évaluation de la correction linguistique ci-dessous:
    Orthographe lexicale des mots courants.
    Formation correcte des verbes (temps et modes).
    Accord des verbes et des adjectifs.
    Choix pertinent des homophones.
    Respect du système d'énonciation (temps, pronoms, adverbes) dans le discours personnel et le discours rapporté.
    Bon usage des anaphores et des connecteurs.
    Cohésion sémantique (absence de redites, de contradictions, d'incongruités terminologiques).
    Segmentation (ponctuation, paragraphes).

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