Charles Hanus
Huy
Le 5 février 2008
Cher Monsieur Greindl,
Sachez que je suis devenu devin. Je sais que dans une semaine, vous serez stressé. Vous surveillerez vos élèves lors des études et vous les rappellerez à l'ordre lorsqu'ils montreront des signes de faiblesse. Vous ne leur laisserez aucune minute de répit jusqu'à ce qu'ils vous récitent sans la moindre erreur les " grandes découvertes ", la " révolution française ".
Mais c'est d'une autre révolution que je voudrais vous parler. Celle qu'a subi la salle d'études. Elle n'est sûrement plus peuplée de larves croulantes sur leur chaise avec le regard vide. Elle est maintenant habitée par des hommes qui s'agitent sur leurs cours, qui ont la tête qui se remplit de savoir et aux regards dirigés vers un seul objectif.
Il y régnait autrefois une certaine tension et surtout une certaine peur. Maintenant, on y ressent une certaine force et une très forte détermination et il n'y a surtout plus de peur.
Ceci est le résultat d'un travail long et acharné d'une secte militant contre l'appauvrissement de l'esprit chez les garçons.
Cette secte doit d'ailleurs s'établir dans un coin retiré pour ne pas qu'elle subisse les influences de monde extérieur qui propose un remplissage de tête plutôt que la libération de celle-ci.
Il faut remercier le créateur de cette machine à produire des hommes à l'esprit libre de toute immondice mais renforcée de conviction et d'envie de savoir.
Bien à vous
Charly